Définition d’une personne book-limique : individu qui ne peut pas entrer dans une librairie ou flâner sur un marché aux livres sans risquer d’en ressortir avec au moins trois livres achetés, bien que son étagère regorge d’au moins quinze livres en attente de lecture! En effet, en présence de livres, l’individu book-limique subit une pulsion interne incontrôlable qui le pousse à acheter des livres, comme si sa vie en dépendait.
Oui, je faisais partie de ces individus, mais ça, c’était avant….
Avant quoi?
Avant que les ennuis financiers ne m’obligent à stopper mes achats compulsifs.
Avant que la fatigue physique et psychique ne m’envahisse, et me bloque dans mon envie de lire.
Avant que la vie ne m’oblige à vider d’abord mes propres mots, dans mon deuxième roman, sans être parasitée par les mots des autres auteurs.
Pendant toute cette période où j’ai ralenti mon rythme de lecture, j’ai découvert ceci :
*emprunter les livres à la médiathèque est une bonne alternative pour continuer de lire quand les finances ne sont pas au beau fixe. J’ai appris à ne plus avoir BESOIN de posséder le livre pour me sentir nourrie par son contact. Dingue!
*je n’aurai jamais assez d’une seule vie pour lire TOUS les livres qui existent! Et ce n’est pas si grave, en fait… pourvu que les livres continuent de m’accompagner sur mon chemin.
*il m’est quasiment impossible de lire lorsque je suis en phase active d’écriture. Les mots de mon histoire cognent tellement fort dans ma tête que je n’ai plus la place pour entendre ceux des autres. Je suis peut-être davantage autrice que lectrice…? C’est une découverte majeure que j’accepte enfin.
Rassurez-vous : j’aime toujours les livres! Mais autrement. Terminée la compulsion.
Aujourd’hui, je suis une book-loveuse dans la modération, la douceur, et le calme. J’aime le fait d’être sortie de mon addiction et découvrir le plaisir serein de choisir les livres dont j’ai besoin au bon moment. Et de les lire au ralenti, pour mieux les savourer.
Et vous?