Un jour, j’appellerai cette amie pour prendre de ses nouvelles…
Un jour je réaliserai mes rêves…
Un jour, je rangerai mes papiers, ma maison, mes idées…
Un jour j’apprendrai le piano…
Un jour, je demanderai pardon…
Un jour, je prendrai rendez-vous chez ce thérapeute qu’une personne proche m’a conseillé de rencontrer…
Un jour, un jour, un jour…
Combien de choses avez-vous repoussé à plus tard en ne les considérant pas comme assez essentielles pour vous en occuper maintenant?
Repousser à demain est le meilleur moyen que l’on trouve pour avoir la certitude de vivre encore demain. La procrastination comme vaccin contre la mort… l’illusion ultime parmi les « vivants », vous savez, tous ceux qui s’agitent dans tous les sens, se sentant tellement importants par la tonne de « trucs à faire », mais qui les empêche en réalité de vivre leur VRAIE vie. Celle qui vient du coeur, des tripes, des tréfonds de l’âme. Pas celle qui reste bloquée à la surface du mental et des apparences.
Et puis un jour, c’est trop tard. À force de marcher à côté de votre vie, elle vous abandonne… pourquoi continuerait-elle de vous accompagner, puisque vous n’écoutez pas son appel?
Vous recevez la mauvaise nouvelle de trop, la goutte d’eau qui fait déborder le vase déjà trop plein de tous ces « trucs » que vous avez laissé s’accumuler. Vous n’avez plus la force…
Vous êtes trop vieux, trop fatigué, pour vivre vos rêves. Vous n’avez plus l’élan…
Vous êtes trop enseveli(e) sous la tonne de trucs à ranger. Vous n’avez plus le courage… et attendez que quelqu’un d’autre le fasse pour vous, un jour. Peut-être vos enfants, d’ailleurs, le jour où vous ne serez plus là…
Vous êtes trop orgueilleux pour vous remettre en question et faire le pas vers l’autre, ce geste pourtant indispensable pour un rapprochement bienveillant, et pour clore les chapitres laissés en suspens.
Qu’attendez-vous pour transformer ce « un jour » en « maintenant »?
N’attendez pas qu’il soit trop tard, la vie ne vous attendra pas aussi longtemps que vous le croyez.
N’attendez pas la maladie, l’accident, la mort d’un proche – ou la vôtre! – pour vous réveiller.
N’attendez pas la catastrophe ou le point de rupture pour réagir.
Ce jour-là, ce sera peut-être trop tard…
Un jour, j’ai regardé mes problèmes en face, et j’ai entrepris de défaire les noeuds de ma vie, de ma tête, les uns après les autres. C’était souvent douloureux, souvent injuste, très long, parfois interminable, mais au final tellement libérateur. La fin des illusions sonne le début d’une liberté immense.
Un jour, j’ai rangé mes affaires matérielles, mes papiers, mes finances. J’ai appris à trier, à jeter, à ranger efficacement, pour simplifier ma vie matérielle. J’ai accepté de me dépouiller de l’inutile, de regarder ce dont j’avais vraiment besoin, et je me suis rendue compte que cela tenait finalement à peu de choses qui ne s’achètent même pas.
Un jour, j’ai osé quitter un travail qui ne m’épanouissait plus. Cette décision a soulevé des tas de doutes, de questions, de peurs ; c’était souvent difficile de faire face aux incompréhensions extérieures, voire certains jugements, mais je ne pouvais plus continuer à faire semblant de marcher sur un chemin qui n’était pas le mien.
Un jour, j’ai osé écrire un roman, puis deux, puis me lancer comme auteur indépendant, mon rêve ultime. Ce furent de longues heures de travail, d’écriture, de relecture, de publication, de déceptions, de nouvelles tentatives de publication, de solitude… Cela a soulevé des peurs de me dévoiler, de me montrer telle que je suis, de me mettre à nu, littéralement, mais au final, quelle joie d’avoir pu concrétiser ce projet, qu’importe le nombre de lecteurs qui me connaissent aujourd’hui comme écrivain.
Un jour, j’ai commencé à apprendre le piano, un autre de mes rêves. J’ai pris des cours, j’ai passé des heures devant mon clavier, inspirée par une force plus grande que moi qui me guidait vers l’apprentissage de cet instrument magique. Bien que cela soit « facile » pour moi, il a bien fallu se lancer et le faire!
Un jour, j’ai osé m’assumer, en tant qu’artiste multi-facettes, et surtout médium. J’ai compris qu’il ne me servait à rien de me cacher de cette force qui m’anime et qui a des choses importantes à dire, à transmettre, à partager.
Certains jours, j’ai entendu des phrases du style « oh la la, tu es courageuse… », et j’avais envie de répondre : non, ce n’est pas du courage, c’est seulement mon engagement envers la vie. Car je l’aime, la vie, elle s’est invitée dans mon corps, et je la respecte. Et surtout, je n’ai pas envie de me réveiller à 50 ans à cause d’un cancer ou je ne sais quel autre problème grave. Je n’ai pas envie de passer à côté de mes rêves, car ce sont eux qui me guident vers ce qui fait sens pour moi. Mes rêves ne sont pas censés rester enfermés dans une bulle virtuelle qui ne viendrait jamais s’incarner sur terre, avec moi.
Je n’ai pas envie de me réveiller un jour avec l’impression d’un « Trop tard »… et j’aimerais tellement vous encourager à suivre vous aussi l’appel de votre âme, à vibrer sur son diapason, car cette sensation-là, je vous assure qu’elle est magique!
Et surtout, cette liberté-là… elle n’a pas de prix!